lundi 15 août 2011

Matsuri !

 C'est l'été... 35°c à l'ombre, nous suons des litres le nez collé aux ventilateurs (pas de clim, on essaie d'aider les centrales) c'est l'heure des ballades à vélo et des bières en terrasse...
 Les "grillons électroniques" s'en donnent à coeur joie (ce ne sont sans doute pas des grillons, mais ça fait un de ces tintouin!) et de jolies décorations ont fleuri dans les rues... signe certain d'un Matsuri à venir!

Le plus dur est certainement de réussir à caser ces décorations entre les fils électriques...

Un Matsuri, à ce que j'en sais, est une sorte de festival relié à un temple donné et dédié à diverses entités, qui peuvent aller du petit-chat-porte-bonheur à certaines variétés de fleur, en passant sans doute par un peu tout ce qui existe. Mais j'extrapole peut-être, je ne suis pas une spécialiste encore.

 Un soir, alors que je m'en allais acheter une boisson saine et revigorante au 7Eleven à côté de chez nous, je croise des japonais en Kimono qui se dépêchent vers une nuée de lampions : le Matsuri a commencé!!
Nous suivons les lampions et arrivons à un temple juste à côté de chez nous mais que nous n'avions jamais remarqué, tout caché derrière une banque qu'il était, ce coquinou.
Pour une fois qu'une banque ne cache pas que des malversations...

Mince alors j'en reviens pas... et dire qu'on était passé devant des centaines de fois!

Le Matsuri a un petit air de Kermesse, avec ses stands offrant de la nourriture, des boissons, une pêche à la ligne, des plantes, des scarabées dans leur vivarium (oui... heu bon) des babioles pour les enfants et même des légumes.



Beaucoup de gens se sont habillés en Kimono pour l'occasion, en particulier les enfants, et tout ce beau monde déambule de stand en stand.

Les enfant se ruent sur les friandises, c'est jour de fête

Au milieu de tout cela se trouve une scène sur laquelle des groupes de pros en Kimono dansent la O-bun danse, (la danse "des morts" ou "pour le salut des âmes" je ne sais pas très bien, mais vous ne m'en voudrez pas, je débute) au son des tambours-qui-ont-un-nom-dont-je-ne-me-souviens-pas (pour le côté journalistique et pédagogique vous repasserez) et d'une musique diffusée via des enceintes des années 50, ce qui n'est pas sans donner une délicieuse ambiance désuète à l'évènement.


Comme pour les danses bretonnes, à chaque air de musique correspond un enchainement de gestes bien précis que tout le monde connaît, et que la foule reprend en dansant en rond autour de la scène, les petits -et les nouveaux comme moi- essayant maladroitement d'imiter les autres.

Notre plus grande suprise : tous ces jolis lampions sont en fait... des publicités pour les commerces alentour qui ont participé à l'organisation du Matsuri!
Avec nos yeux d'illettrés occidentaux, nous pensions à des prières ou à des poèmes... tout à coup, d'imaginer qu'en fait il est écrit "Chez Bébert, c'est moins cher", ça casse un peu le mythe...
Mais qu'importe, c'est quand même plus joli qu'un bob Pastis 51 !

"Chez Gino, tout est beau"

En tous cas, on adore les Matsuris, surtout les petits Matsuris de quartier comme celui ci.
Il y en a bien sûr des plus gros, qui ont lieu dans de plus gros temples, avec des grôôsses processions, et qui peuvent rassembler jusqu'à deux millions de personnes (dixit mon petit guide bleu du Japon...), mais nous on préfère le côté "feu de la saint jean" petits stands et ambiance familiale.

A ce qu'on nous a expliqué plus tard, ce Matsuri là était en l'honneur des lucioles, et d'une "fleur blanche qui ressemble à l'orchidée". 
J'aime beaucoup cette idée de célébrer les petites choses de la vie, c'est vrai que nous, les occidentaux, oublions parfois le simple plaisir de regarder un papillon ou une fleur qui pousse, c'est con comme tout, mais c'est important aussi non??



5 commentaires:

Youpi matin